Incontinence, des questions, des réponses, des solutions

DU BOTOX CONTRE L’INCONTINENCE URINAIRE

La toxine botulique (ou botulinique) est une toxine  sécrétée par Clostridium botulinum , la bactérie responsable du botulisme (toxi-infection alimentaire généralement contractée lors de la consommation de conserves et responsable de paralysies musculaires). Il s’agit d’une protéine  dont les propriétés neurotoxiques en font le plus puissant poison connu. C’est à partir de cette toxine botulique qu’est obtenu le Botox.

Depuis 1997 le Docteur SCHURCH a mis au point un traitement de la vessie hyperactive. Cette affection touche 20% de la population de plus de 60 ans.

Le but de cette méthode est de calmer la transmission nerveuse des muscles de la vessie. L’injection se fait directement dans la vessie par cystoscopie. C’est un examen qui se déroule en médecine ambulatoire et qui dure environ une demi-heure. Le médecin explore les parois internes de la vessie grâce à un cystoscope ( souple ou rigide ) qui est un tube mince muni à son extrémité d’une lentille reliée à une source lumineuse.

Dans 80% des cas:

  • il n’y a plus d’incontinence
  • la personne va moins souvent aux toilettes
  • il y a moins de mictions urgentes
  • la personne ne se lève plus la nuit

Cette injection doit se renouveler tous les neuf mois car l’efficacité du Botox diminue dans le temps.

Bruno Lapoujade

Docteur en Pharmacie

 

 

INCONTINENCE: comment éduquer pour maintenir l’autonomie et éviter l’isolement?

Les femmes souffrant d’incontinence et âgées de plus de 64 ans maîtriseront-elles mieux ce trouble invalidant en participant à un atelier d’éducation spécifique à l’incontinence urinaire ou est-il préférable qu’elles rejoignent un atelier d’éducation à la santé générique ? Tel est l’objet d’une recherche internationale conduite dans trois pays, le Canada, le Royaume-Uni et la France – avec le CHU de Poitiers promoteur sur l’hexagone. Pour expérimenter ces deux formules, le CHU recrute en Poitou-Charentes des femmes de 65 ans et plus, vivant à domicile, qui n’ont pas reçu de traitement pour des fuites urinaires durant les 12 derniers mois, mais qui constatent des fuites urinaires au moins une fois par semaine.

Les ateliers de 90 min sont dirigés par une animatrice et se déroulent dans toute la région. La sélection de l’atelier est faite par tirage au sort le jour de la présentation. Chaque atelier (spécifique et générique) rassemblera une douzaine de femmes. Ce sont les résultats des deux types d’atelier qui seront évalués dans cette recherche. Les participantes devront remplir un journal quotidien. Elles auront également à répondre à différents questionnaires de santé, en particulier sur les symptômes urinaires tous les 3 mois pendant 1 an après l’atelier.

Résultats attendus en 2017

Derrière ces travaux, la volonté de lever un tabou sur une affection toujours stigmatisante et pourtant fréquente, handicapante et coûteuse qui touche surtout les femmes âgées. L’incontinence peut entraîner des chutes, l’isolement social, la dépression et la perte d’autonomie. Malgré ces conséquences sur la vie de tous les jours, 85% des femmes qui souffrent d’incontinence n’en parlent pas à leur médecin ou ne cherchent pas de traitement.

 

Source: news press

En finir avec le tabou de l’incontinence urinaire

Trois femmes sur quatre souffrant d’incontinence urinaire ne consultent pas. C’est ce que montre une étude menée par une équipe de médecins poitevins.

Incontinence urinaire… Le sujet peut prêter à sourire, et rire même, car les plaisanteries fusent tant qu’on n’en souffre pas. Après, c’est autre chose. On n’en parle pas. L’incontinence est un sujet tabou et pas seulement dans l’Hexagone. A tel point qu’une étude (*) menée par le service de gynécologie du CHU de Poitiers publiée cet été dans la revue internationale NeuroUrology and Urodynamics montre que trois femmes sur quatre ne consultent pas. « Les femmes iront voir un médecin si elles ont un problème d’hypertension, d’audition, de vision, etc. mais la question de l’incontinence urinaire ne sera pas abordée, souligne le Pr Fritel, du service gynécologie obstétrique, rattaché au CIC (Centre d’Investigation Clinique) du CHU. Une majorité de personnes pensent qu’il s’agit d’un processus normal du vieillissement et qu’il n’y a pas de solutions. »

Avec l’âge, le risque d’incontinence urinaire augmente, touchant plus de femmes que d’hommes. Près de la moitié des femmes de plus de 65 ans souffrent de ces troubles qui peuvent être légers, ou plus sévères. « Cette affection non traitée a des conséquences importantes au quotidien, impactant la vie sociale, l’intimité, la vie professionnelle, les activités physiques. Cela peut aller jusqu’à la dépression, la perte d’autonomie. Or, il existe des solutions mises en œuvre par des professionnels de santé, elles peuvent être médicales, chirurgicales ou passer par de la rééducation » souligne le praticien hospitalier qui travaille actuellement sur d’autres pistes.

repère:

(*) L’étude s’est déroulée auprès d’une partie de la cohorte Gazel, mise en place en 1989 par l’Inserm, en coopération avec plusieurs services d’EDF-GDF.
Au total, ce sont 20.000 volontaires d’Électricité de France et de Gaz de France qui la composent.
Parmi ce « laboratoire épidémiologique » 2.273 participantes âgées de 50 à 62 ans ont accepté de participer à cette étude longitudinale.

Sylvaine Hausseguy
Source: la nouvelle république

nouvelle unité de production de superabsorbants

Les chimistes japonais Sumitomo Seika et français Arkema ont inauguré mardi 22 octobre 2013 une nouvelle unité de production de polymères superabsorbants mise en service en août dernier à Carling (Moselle).

« La mise en service de cette nouvelle unité industrielle sur la plate-forme de Carling conforte la position d’Arkema sur le site, devenu un des tout premiers sites mondiaux de production de monomères acryliques. » Communiqué d’Arkema.

Cette nouvelle unité, dont la construction (60 millions d’euros) avait été annoncée au printemps 2011, porte la capacité totale de production de superabsorbants à Carling à 47.000 tonnes par an.
Sumitomo Seika a repris l’activité de superabsorbants d’Arkema en 2008 mais ce sont des salariés du chimiste français qui font fonctionner la nouvelle unité. Le groupe japonais commercialise à partir de Carling une gamme de produits sous la marque Aquakeep.
Les superabsorbants, fabriqués à partir d’acide acrylique, sont utilisés sur des segments de marchés à forte croissance comme les couches pour bébés et les produits pour l’incontinence adulte et l’hygiène féminine.
500 personnes sont employées sur le site Arkema de Carling.
Source: 1213 Lorraine

Un aîné canadien sur huit souffrait d’incontinence urinaire en 2008 et en 2009

La Presse Canadienne TORONTO

Un aîné canadien sur huit souffrait d’incontinence urinaire en 2008 et en 2009, selon ce qu’une nouvelle recherche vient de conclure.

Le rapport ajoute que l’embarras que provoque cette condition chez les gens qui en souffrent affecte négativement leur qualité de vie.

Les gens de 65 ans et plus qui rapportent des ennuis d’incontinence urinaire vivent davantage de solitude que les autres, selon cette même étude dont les données ont été puisées dans l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes/Vieillissement en santé, de Statistique Canada.

Environ le tiers des hommes et un peu plus de la moitié des femmes incapables de contenir leurs urines ont affirmé que ce problème leur provoquait de l’isolement. Cette proportion a chuté, respectivement, à 25 et à 40% des Canadiens qui ne souffrent pas d’une telle incontinence.

Environ 512 000 aînés canadiens, soit quelque 12% des gens de 65 ans et plus, ont signalé être aux prises avec l’incontinence urinaire.

« Les WC à l’école : quelle honte ! »

« Les WC à l’école : quelle honte ! »    Le Parisien, Libération, Le Figaro

C’est ce que titre Le Parisien, qui indique sur une page que « pour la première fois, un rapport officiel, rendu ce matin, montre à quel point les toilettes scolaires sont dans un état lamentable ».   « Enfants et parents s’en inquiètent. Les médecins aussi », note le journal.    Le quotidien aborde ainsi les « lunettes crasseuses, les verrous démontés, le papier aux abonnés absents, le manque absolu d’intimité ».
Le Parisien explique que cette enquête est « sans précédent – menée dans 865 écoles élémentaires françaises – plus de 800 enseignants ainsi que 25 000 élèves de 8 à 10 ans ont répondu aux questionnaires détaillés de l’ONS ».    Le journal observe que « ce n’est pas la première fois que les WC scolaires sont pointés du doigt », et note que « les langues se délient. Pas seulement celles des enfants ou des parents, mais aussi celles des médecins, qui s’alarment de l’importance des pathologies liées, pour partie au moins, à l’indigence des toilettes scolaires : infections de la vessie (21,6 % d’élèves concernés selon l’enquête), constipation aiguë ou chronique (15,1 %), sans parler des fuites urinaires ».    « Près de 19 % des élèves admettent être allés chez le médecin. Et la moitié avoue avoir eu mal au ventre faute d’être allé aux toilettes », poursuit Le Parisien.
Le quotidien ajoute que « plus de la moitié [des élèves interrogés] jugent [les toilettes de leur école] «peu accueillantes». Le manque de propreté est signalé par 57 % des élèves. Et pour 73 %, leur odeur est jugée «mauvaise» ».    Le journal observe ainsi que « l’enquête révèle que 48,5 % des élèves n’y vont qu’«occasionnellement, quand ils ne peuvent pas faire autrement». Pis : 7,2 % «disent ne jamais les utiliser», dont une moitié de… demi-pensionnaires ! ».    Le Parisien livre en outre les propos du Pr Michel Averous, chef du service d’urologie pédiatrique au CHU de Montpellier, qui déclare voir « de plus en plus d’enfants. […] Les parents sont plus sensibilisés qu’avant ».
Libération interroge pour sa part Cécile Duchemin, médecin de l’Education nationale, qui « explique comment le manque de propreté génère des problèmes de santé ».    La praticienne déclare que « le sujet des sanitaires ne doit plus être un sujet tabou. Aux enseignants de veiller au fil de la journée à l’état des lieux, qui doivent être propres, filles et garçons séparés. D’inciter les enfants à y aller à chaque récréation, de les laisser sortir facilement aux heures de classe ».
SOURCE:  AAPI

Innovation avec la Toxine Butolique

Le Pr François Haab explique l’action de ce traitement présenté lors du dernier congrès mondial dans les cas d’hyperactivité de la vessie chez la femme.

Paris Match. Rappelez-nous les différentes formes d’incontinence féminine. Pr François Haab. 1. L’incontinence à ­l’effort due à une faiblesse du sphincter urinaire et qui survient par exemple lors d’un sport. 2. Celle liée à une hyperactivité de la vessie qui se contracte à n’importe quel moment du jour ou de la nuit.

Connaît-on les causes de ces dysfonctionnements ? L’incontinence à l’effort est habituellement la conséquence d’accouchements et du vieillissement qui entraînent un relâchement du sphincter. Quant à l’hyperactivité de la vessie, la perturbation peut être due à son mauvais fonctionnement neurologique ou à une hyperexcitation de sa paroi dont l’origine reste mal connue (liée parfois à un polype ou une petite infection). Dans la ­population générale, de 10 à 12 % des femmes, souffrent d’incontinence, dont 70 % ont plus de 70 ans.

Quels handicaps conduisent le plus souvent à consulter ? Les incontinences dues à une hyperactivité de la vessie altèrent considérablement la ­qualité de vie ! Ces femmes qui ne peuvent absolument plus contrôler la perte de leurs urines ont une vie sociale réduite. La nuit, les envies ­irrépressibles les obligent à se lever plusieurs fois, les exposant à un risque de chute. Et leur sommeil fragmenté entraîne une ­fatigue dans la journée.

Chez le médecin, est-ce un sujet délicat que les femmes ont du mal à aborder ? Aujourd’hui il l’est moins, mais nos ­patientes ne prononcent jamais le mot incontinence, elles disent : “J’ai un problème de ­vessie.”

Quels sont les traitements conventionnels pour la forme d’incontinence liée à l’hyperactivité de la vessie ? Habituellement, on administre en première intention des médicaments relaxants de la vessie qui diminuent son hyperexcitation. Ils sont prescrits seuls ou associés à une réédu­cation du muscle sphinctérien (exercices ou stimulation électrique). Ce traitement médical permet une nette amélioration dans les deux tiers des cas, mais il n’est pas dénué d’effets secondaires : bouche sèche, constipation et, parfois, certains troubles de la mémoire. Aux 30 % des malades résistant au traitement, on propose la mise en place d’un pacemaker de la vessie (un neuro-modulateur qui va réduire l’intensité de l’hyperactivité), nécessitant une intervention chirurgicale. La pile se recharge tous les sept ans et peut être enlevée à tout moment sans risque particulier.

En quoi consiste la dernière approche par toxine botulique ? Cette toxine, une substance synthétisée par une bactérie, a la propriété de diminuer l’excitation musculaire, ce qui ­explique ses multiples indications. ­Récemment, on a découvert qu’on pouvait aussi l’utiliser pour traiter l’hyperactivité de la vessie en y ­introduisant directement le produit (le médecin effectue une anesthésie locale avant les injections de toxine). L’hyperexcitabilité de la vessie diminue quatre à six jours après la séance. La ­patiente reste soulagée six à neuf mois, durant lesquels elle reprend une vie normale. A la réapparition des symptômes, le traitement peut être renouvelé.

Quels sont les risques de ces injections ? Les suites ne sont pas douloureuses. Le seul risque, mais totalement réversible, est une paralysie transitoire de quelques semaines de la vessie (dans 5 % des cas), ce qui nécessitera de diminuer la dose lors d’une prochaine séance d’injections. ­Durant cette période, on éduque la patiente à évacuer sa vessie à l’aide d’une sonde qu’elle introduit et retire elle-même plusieurs fois par jour. C’est fastidieux, mais facile.

Quelles études ont montré l’efficacité de cette nouvelle méthode ? Plusieurs ont été simultanément mises en route en Europe et aux Etats-Unis il y a deux ans sur plus de 500 patientes. Plus de 80 % d’entre elles ont été considérablement soulagées, sans subir d’effets secondaires, durant six à neuf mois. Toutes les études ont montré les mêmes résultats. Ce traitement est déjà couramment utilisé aux Etats-Unis, en Allemagne, en Espagne ou en Suède…

* Chef du service d’urologie à l’hôpital Tenon (Paris).

source : parismatch.com