Les femmes souffrant d’incontinence et âgées de plus de 64 ans maîtriseront-elles mieux ce trouble invalidant en participant à un atelier d’éducation spécifique à l’incontinence urinaire ou est-il préférable qu’elles rejoignent un atelier d’éducation à la santé générique ? Tel est l’objet d’une recherche internationale conduite dans trois pays, le Canada, le Royaume-Uni et la France – avec le CHU de Poitiers promoteur sur l’hexagone. Pour expérimenter ces deux formules, le CHU recrute en Poitou-Charentes des femmes de 65 ans et plus, vivant à domicile, qui n’ont pas reçu de traitement pour des fuites urinaires durant les 12 derniers mois, mais qui constatent des fuites urinaires au moins une fois par semaine.

Les ateliers de 90 min sont dirigés par une animatrice et se déroulent dans toute la région. La sélection de l’atelier est faite par tirage au sort le jour de la présentation. Chaque atelier (spécifique et générique) rassemblera une douzaine de femmes. Ce sont les résultats des deux types d’atelier qui seront évalués dans cette recherche. Les participantes devront remplir un journal quotidien. Elles auront également à répondre à différents questionnaires de santé, en particulier sur les symptômes urinaires tous les 3 mois pendant 1 an après l’atelier.

Résultats attendus en 2017

Derrière ces travaux, la volonté de lever un tabou sur une affection toujours stigmatisante et pourtant fréquente, handicapante et coûteuse qui touche surtout les femmes âgées. L’incontinence peut entraîner des chutes, l’isolement social, la dépression et la perte d’autonomie. Malgré ces conséquences sur la vie de tous les jours, 85% des femmes qui souffrent d’incontinence n’en parlent pas à leur médecin ou ne cherchent pas de traitement.

 

Source: news press