« Les WC à l’école : quelle honte ! »    Le Parisien, Libération, Le Figaro

C’est ce que titre Le Parisien, qui indique sur une page que « pour la première fois, un rapport officiel, rendu ce matin, montre à quel point les toilettes scolaires sont dans un état lamentable ».   « Enfants et parents s’en inquiètent. Les médecins aussi », note le journal.    Le quotidien aborde ainsi les « lunettes crasseuses, les verrous démontés, le papier aux abonnés absents, le manque absolu d’intimité ».
Le Parisien explique que cette enquête est « sans précédent – menée dans 865 écoles élémentaires françaises – plus de 800 enseignants ainsi que 25 000 élèves de 8 à 10 ans ont répondu aux questionnaires détaillés de l’ONS ».    Le journal observe que « ce n’est pas la première fois que les WC scolaires sont pointés du doigt », et note que « les langues se délient. Pas seulement celles des enfants ou des parents, mais aussi celles des médecins, qui s’alarment de l’importance des pathologies liées, pour partie au moins, à l’indigence des toilettes scolaires : infections de la vessie (21,6 % d’élèves concernés selon l’enquête), constipation aiguë ou chronique (15,1 %), sans parler des fuites urinaires ».    « Près de 19 % des élèves admettent être allés chez le médecin. Et la moitié avoue avoir eu mal au ventre faute d’être allé aux toilettes », poursuit Le Parisien.
Le quotidien ajoute que « plus de la moitié [des élèves interrogés] jugent [les toilettes de leur école] «peu accueillantes». Le manque de propreté est signalé par 57 % des élèves. Et pour 73 %, leur odeur est jugée «mauvaise» ».    Le journal observe ainsi que « l’enquête révèle que 48,5 % des élèves n’y vont qu’«occasionnellement, quand ils ne peuvent pas faire autrement». Pis : 7,2 % «disent ne jamais les utiliser», dont une moitié de… demi-pensionnaires ! ».    Le Parisien livre en outre les propos du Pr Michel Averous, chef du service d’urologie pédiatrique au CHU de Montpellier, qui déclare voir « de plus en plus d’enfants. […] Les parents sont plus sensibilisés qu’avant ».
Libération interroge pour sa part Cécile Duchemin, médecin de l’Education nationale, qui « explique comment le manque de propreté génère des problèmes de santé ».    La praticienne déclare que « le sujet des sanitaires ne doit plus être un sujet tabou. Aux enseignants de veiller au fil de la journée à l’état des lieux, qui doivent être propres, filles et garçons séparés. D’inciter les enfants à y aller à chaque récréation, de les laisser sortir facilement aux heures de classe ».
SOURCE:  AAPI